Introduction

L’origine du patriżju

Tout a débuté fin 1987 quand j’ai reçu en cadeau un dictionnaire danois. J’avais treize ans à l’époque et j’étais déjà passionné depuis quelques années par les langues étrangères.

Ce cadeau m’a donné l’idée de créer ma toute première langue. Cette langue n’avait pas de nom mais était basée sur le danois (ou, en tout cas, mon interprétation du danois).

Dans les années 90, changement de cap. Je décide de créer le patríciu, basé sur le catalan. Cette langue était plus structurée, avait une grammaire et un dictionnaire. Cependant, à force d’en compliquer l’orthographe et la prononciation, j’ai petit à petit perdu de l’intérêt pour ce projet.

C’est finalement à l’été 2001 que le patriżju est né (que l’on peut également appeler « patriçois » en français). Mon idée de départ était de créer une langue qui serait le fruit des langues que j’aime le plus. Un doux mélange entre :

- le romanche et le catalan pour le vocabulaire;

- le maltais et le monégasque pour l’orthographe;

- et le portugais pour la grammaire.

Par la suite, l’italien et, dans une moindre mesure, le sarde ont été de nouvelles sources d’inspiration pour le vocabulaire et la grammaire du patriżju. Quant à l’espéranto, je m’en suis inspiré pour rajouter trois nouvelles lettres à mon alphabet.

Actuellement, le dictionnaire du patriżju compte près de 22.000 mots et expressions.

Le patriżju n’a pas vocation à être une langue auxiliaire internationale. Je l’ai créée pour mon plaisir personnel (en espérant tout de même qu’elle plaise à d’autres) et non dans l’espoir qu’un jour tout le monde le parlera.

Le patriżju étant une langue fictive, il se devait d'être parlé dans un pays fictif. Ainsi fut créé Saint-Patrice, un archipel (fictif) situé en Méditerranée, entre la Sardaigne et les îles Baléares. Voir la section « Saint-Patrice » pour plus d’infos.

Est-ce une langue difficile à apprendre ?

L’ayant inventée, je n’ai pas de jugement très objectif à ce propos. Cependant, j’aurais tendance à la classer parmi les langues moyennement difficiles et ce, pour plusieurs raisons:

- Tout d’abord, comme toute langue latine, sa grammaire est assez compliquée (conjugaison irrégulière, emploi massif du subjonctif, accords complexes, nombreuses exceptions, etc), d’autant que certains aspects de sa grammaire sont uniques (par ex, absence de temps composés) voire ne sont partagés qu’avec une ou deux autres langues latines (ex : emploi du subjonctif futur, inexistant en français mais qui est d’un emploi très courant en portugais) ;

- Ensuite, sa prononciation est un peu déroutante avec ses nombreux signes diacritiques ;

- Enfin, de par ses influences certes latines mais multiples, le vocabulaire du patriżju est très riche et peut, parfois, sembler assez éloigné du français.

 

Comment prononce-t-on le patriżju ?

L’alphabet du patriżju compte 33 lettres : a, b, c, ċ, ĉ, d, e, f, g, ġ, h, ħ, i, j, k, l, m, n, o, p, q, r, s, ŝ, t, u, ŭ, v, w, x, y, z et ż.

La plupart des lettres se prononcent comme en français. Il faut cependant faire attention aux lettres suivantes, lesquelles ont une prononciation particulière :

  • se prononce comme en français. Cependant, à la fin d’un mot polysyllabique ou dans la terminaison du pluriel féminin « as », le « a » se prononce comme le « e » de le.
  • Ċ et Ĉ se prononcent « tch » comme dans tchin-tchin. Notez que la lettre « ĉ » ne se rencontre que dans les pronoms personnels et possessifs du vouvoiement pluriel.
  • E se prononce entre le « é » de été et le « è » de frère mais jamais comme le « e » de le.
  • G se prononce « g » comme dans gare, jamais comme dans luge.
  • GN se prononce comme un « g » suivi d’un « n », comme dans diagnostique mais jamais comme dans gagner.
  • Ġ se prononce « dj » comme dans Djibouti.
  • H ne se prononce pas.
  • Ħ se prononce « h » comme dans le mot anglais hot.
  • J se prononce « y » comme dans yaourt ou yes.
  • NJ se prononce « gn » comme dans gagner.
  • Q se prononce « qu » comme dans Équateur, jamais comme dans que.
  • R se prononce comme un « r » roulé (comme en espagnol ou en italien), jamais comme le « r » français.
  • S se prononce « s » comme dans tasse, jamais comme dans phrase. En position initiale, s’il est suivi d’une consonne (autre que « ġ »), le « s » se prononce « ch » comme dans chat. En position autre qu’initiale, le « s » suivi d’une consonne peut se prononcer « s » ou « ch ».
  • SCH et Ŝ se prononcent « ch » comme dans chat. Notez que la lettre « ŝ » ne se rencontre que dans les pronoms personnels et possessifs du vouvoiement singulier.
  • se prononce « j » comme dans jaune.
  • TZ se prononce « ts » comme dans tsar (ne s’utilise que comme terminaison verbale du tutoiement pluriel).
  • U se prononce « ou » comme dans oublier, jamais comme le « u » de rue.
  • Ŭ se prononce « w » comme dans whisky (en fin de mot, comme terminaison verbale du vouvoiement singulier).
  • Ü se prononce « ou » comme dans oublier, jamais comme le « u » de rue. Cette lettre n’est utilisée que lorsqu’un « u » suit ou précède une voyelle, afin de bien distinguer les deux voyelles.
  • W se prononce « w » comme dans whisky.
  • X se prononce « ch » comme dans chat. Seules exceptions : dans les terminaisons verbales « –mx » et « –jx » marquant respectivement la 1ère personne du pluriel et le vouvoiement pluriel, le « x » est muet.
  • XH se prononce « x » comme dans taxi.
  • Y se prononce « i » comme dans ici.
  • Ż se prononce « ts » comme dans tsar.
  • L'accent grave (ou droit/vertical) sur une voyelle marque l'accentuation irrégulière de celle-ci mais n'en change pas la prononciation (sauf pour un « à » final qui se prononcera toujours « a » et non « e »).

« Patriżju » se prononce donc : pa-tri-tsyou.